Le Nu Jazz est essentiellement modal. Ainsi, la mélodie repose sur un nombre limité de mesures et d’accords. Et cela laisse davantage de place à l’improvisation, multipliant les possibilités musicales. Appelé également “jazz électronique”, ce genre prend racine dès les années 1960. En effet, les instruments de musique électronique ont inspiré de nombreux grands artistes, et notamment Miles Davis. Son album, “Kind of Blue”, sorti le 17 août 1959, s’inspire d’ailleurs du principe de modalité. À cette époque, l’artiste souhaite s’éloigner des grilles harmoniques du bebop, qu’il juge beaucoup trop contraignante. De ce fait, ce disque a influencé de multiples artistes. Il est aujourd’hui considéré comme le plus grand disque de jazz jamais réalisé. Mais il est surtout à l’origine du jazz modal.
La musique électronique trouve sa place dans le jazz
Toutefois, Miles Davis ne s’arrête pas en si bon chemin. L’artiste souhaite électriser ses mélodies. En 1969, le premier album de jazz électronique voit le jour. Et le musicien utilise un instrument hérité du rock : le piano électronique. Une année plus tard, Miles Davis va encore plus loin, avec son album “Bitches Brew”. Il mêle alors l’électrique, le psychédélique et le funky. Au fil des ans, un grand nombre d’artistes font le choix de suivre les traces de Miles Davis. Le premier album de Nils Petter Molvaer, sorti en 1998 et intitulé “Khmer”, figure parmi les productions emblématiques du courant musical fusionnant jazz et musique électronique. De son côté, Julien Lourau, le saxophoniste français, se présente comme un “chercheur de jazz”, qui s’ouvre aux évolutions des musiques populaires. Aujourd’hui, la musique électronique est l’un des genres les plus écoutés. Néanmoins, le jazz n’est pas en reste. Et le mélange des deux fait un véritable carton ! Finalement, la musique a vraiment tous les droits.