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Portrait de Robert Clauzel

Portrait réalisé grâce à une correspondance avec l'auteur.

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Robert  CLAUZEL: Né le 30 juillet 1925 à Béziers, décédé en 2007, Robert Clauzel fait p  artie avec Pierre Barbet, Louis Thirion, J.L. LeMay et quelques autres, de cette panoplie d’auteurs français de science-fiction oubliés la plupart du temps par les études, anthologies ou dictionnaires. Pourtant ils n’ont pas à rougir pour la créativité, l’inventivité, la qualité d’écriture, face à leurs confrères américains cités en référence.

Après des études secondaires au lycée Henri IV de Béziers, Robert Clauzel poursuit des études supérieures et spéciales à la Faculté des sciences de Toulouse et à la Faculté de Médecine de Montpellier. Il exerce la cardiologie à Béziers de mars 1957 jusqu’à fin décembre 1990, spécialité angiologie. Il a fondé un Centre de Soins des Maladies Artérielles, et est admis, suite à ses travaux, au sein de nombreuses Sociétés Savantes dont la Société Française de Cardiologie, les Sociétés d’Artériosclérose et Artériopathies périphériques, Société française de phlébologie et bien d’autres ayant trait au système vasculaire, maladies dont la croissance est conditionnée par les effets secondaires liés à la nocivité dégagée par la supposée amélioration de la vie contingentée le plus souvent par les phénomènes de pollution. Ses passions littéraires sont issues de la S.F. populaire, puisées tout autant du fond francophone qu’américain avec les personnages de Luc Bradefer, de Guy l’Eclair, Harry Dickson ou Mandrake le Magicien, entretenues par des auteurs tels que Maurice Renard, Jacques Spitz, Rosny Aîné, Léon Groc, Théo Varlet, Conan Doyle, Maurice Leblanc ou José Moselli, avec à l’origine R.M. de Nizerolles et sa série des Aventuriers du Ciel. Il ne néglige pas pour autant la littérature dans son ensemble et surtout la poésie avec des préférences pour Paul Valéry, Verlaine, Rimbaud, Baudelaire, José Maria de Heredia et les surréalistes. Autre passion, plus sonore mais en adéquation avec l’air du temps, la liberté et la créativité : le Jazz. Robert Clauzel, ténor sax et piano, son frère Yves (qui a travaillé dans un laboratoire d’analyses médiales à Montélimar), lui-même trompette, ont eu l’honneur de jouer dans des jam-sessions en compagnie Lionel Hampton, Armstrong, Bill Coleman, Don Byas, ou encore sur scène avec Milton Mezz Mezzrow (lire la superbe biographie de ce dernier La rage de vivre, un monument de réalisme). Yves,  aujourd’hui décédé, a eu pour élève Michel Pétrucciani.

Selon le bulletin Fleuve Noir n° 64 de 1970, information non confirmée  par Robert Clauzel, mais qui peut prendre ses racines dans une véracité extrapolable quoique plausible, Robert Clauzel a été inoculé par le virus de la science-fiction par Richard-Bessière, lui même originaire de et vivant à Béziers. Le jazz serait l’un de leur point commun, avec en point de crête la fondation d’une section du Hot Club de France, Robert Clauzel étant à l’origine du Hot Club de Montpellier. Outre les romans de science fiction Robert Clauzel a écrit un unique roman d’espionnage pour le Fleuve Noir, et au moins un roman policier publié aux éditions du Crâne en 1988. Il a également écrit sous le pseudonyme de Roy Morrisson aux éditions Roger Garry, mais cette digression fut rapidement avortée lorsque le Fleuve Noir en eut vent. Certains de ses romans furent réédités dans la collection Les Maîtres Français de la Science-Fiction, collection dirigée par Jimmy Guieu. Sa production s’étend de 1970 jusqu’en 1984, premier virage des éditions Fleuve Noir et premier dégraissage. Paul Maugendre