Quand le roi des crooners Frank Sinatra dit de vous que vous avez le "chant le plus classe et le chant le plus soyeux du monde du chant", il y a de quoi se montrer flatté. Avec plus de 70 albums sortis et 40 millions de disques vendus, Lou Rawls était sans doute l'un des artistes les plus prolifiques de sa génération.
Né le 1er décembre 1933 à Chicago, ce dernier nous a quittés le 6 janvier 2006 à l'âge de 72 ans, laissant derrière lui un héritage immense, faisant de sa voix un pont entre les générations et les différents genres musicaux, lui qui s'est essayé sur plusieurs terrains.
En effet, le petit Louis Allen Rawls trouve sa voix dans des chorales gospel, ce qui va à la fois façonner son style mais aussi son approche, à la fois très technique mais aussi spirituelle. Puis, en grandissant, le jeune homme, tout juste âgé de 17 ans, va se tourner avec le rhythm and blues, collaborant avec un ami de longue date, surnommé le père spirituel de la soul, Sam Cooke.
Mais c'était sans compter sur un grave accident de voiture en 1958, qui lui fera prendre un autre tournant musical : celui d'une musique fusion entre le jazz, le blues et la soul. 4 ans plus tard, il sort son premier album, "Stormy Monday", qui marque le début d'une ascension fulgurante. Son nom résonne à l'internationale : ses titres comme "Love Is a Hurtin' Thing" et "You'll Never Find Another Love Like Mine" lui font franchir un cap dans sa carrière.
Au-delà de ses prouesses musicales, Rawls était un philanthrope dévoué. Il a été l’initiateur des "Lou Rawls Parade of Stars Telethon", qui a permis de collecter des millions de dollars pour le United Negro College Fund, offrant des opportunités éducatives à des milliers d'étudiants afro-américains. Un homme aussi passionné que talentueux, dont le nom résonne encore aujourd'hui dans le cœur - et la playlist - des mélomanes.