Vous n’étiez pas disponible, ce vendredi soir, pour regarder la mini-série documentaire consacrée à James Brown sur Arte ? Pas de panique, Jazz Radio vous a concocté une petite session de rattrapage. Une seule question se pose : qui était vraiment James Brown ? Sa fibre artistique a transcendé les générations, dans un mariage judicieux de la soul et du funk, empreint de jazz. Néanmoins, l’artiste a longtemps été une sorte de figure du Diable, dans une Amérique particulièrement puritaine. Et c’est sur Arte que vous allez avoir la possibilité de découvrir les nombreuses facettes de la légende de la soul music. Au travers d’images inédites, de témoignages des proches de l’artiste, et de musiciens tels que Mick Jagger ou Questlove, la série "Say it Loud" nous fait découvrir la vie de James Brown. Elle retrace l’ascension fulgurante d’une véritable star, avant sa chute vertigineuse, dans les années 1970. Et pour cause, James Brown se trouvait aux prises avec ses addictions et ses démêlés avec le fisc. Sa femme porte également plainte pour violences conjugales aggravées. James Brown est au bord du gouffre. En outre, l’arrivée du disco a largement contribué à descente aux enfers, faisant de l’ombre aux tempos de son funk si célèbre. Toutefois, le musicien tente de garder la tête hors de l’eau. En 1974, il donne notamment un concert au Zaïre, à l’occasion du match de boxe entre Mohamed Ali et George Foreman. Un moment inoubliable ! Il fait également son grand retour dans les années 2000, alors qu’il est adulé par toute une génération de rappeurs. Il devient même une référence historique. Son duo avec Luciano Pavarotti en 2002, ainsi que son interprétation de "It’s a Man’s Man’s Man’s World" ont d’ailleurs beaucoup marqué les esprits. Mais James Brown a beaucoup de mal à se défaire de ses vieux démons : il cumule les procès et perd sa troisième épouse. Il décède en 2006. Une foule immense se presse d’ailleurs devant l’Apollo Theater, à Harlem, où son corps est toujours exposé.
La musique avant tout
Finalement, on peut dire que James Brown a été sauvé par la musique. Abandonné par sa mère, l’artiste a longtemps été maltraité par son père. Très vite, il multiplie les dérives : vol, violences… À l’âge de 16 ans, il fait même un séjour en prison pour attaque à main armée. La musique et la foi lui seront donc particulièrement salvatrices. À sa sortie de prison, James Brown forme un chœur de gospel, et fonde son premier groupe avec pour exemple le pianiste américain, Little Richard. En 1962, il décide de financer son album "Live at the Apollo". Par la suite, il ne cesse de briller sur scène. Surnommé "Mr. Dynamite", ses performances en concert sont démoniaques. Le visage noyé de sueur, il a bien du mal à reprendre son souffle. Une chose est sûre : James Brown a toujours vécu sa musique du plus profond de son âme !
📣 "Say it Loud" est disponible en replay sur arte.tv, jusqu’au 10 février 2025.