Keziah Jones a toujours dessiné, depuis sa plus tendre enfance. L’artiste raconte : “Déjà, à 8 ans, je dessinais tout seul chez moi. […] Et puis, vers 16/17 ans, j’ai fait la connexion avec la musique, je n’avais aucune théorie académique musicale, et le dessin m’a permis de me faire une image de la musique”. Le dessin est donc devenu un véritable outil, dans le cadre de sa création musicale. Keziah Jones a pour habitude de dessiner des grandes lignes noires, qui s’entremêlent, et qui créent des personnages. Il explique :
"Mes dessins sont pour moi une carte de mes émotions, c’est une cartographie psychologie moderne”.
Pour Keziah Jones, dessiner est essentiel à son bien-être, et à son équilibre :
"Je dessine tous les jours, que je sois dans un avion, ou un train, ça me calme complètement. J’ai un esprit qui va très vite, c’est dur de le calmer, et quand je dessine, ça me permet de le ralentir”.
Une activité qui dépasse les limites de la passion !
Un lien créatif unique
Keziah Jones crée un lien évident entre sa musique et le dessin. Il considère que ces deux arts ont une véritable connexion :
“Chaque son, pour moi, est une image”.
Ainsi, Keziah Jones dessine en musique. Et quand il met son esprit créatif à contribution, il écoute principalement du jazz : John Coltrane, Theolonious Monk, ou encore Miles Davis. Tous ces artistes aident Keziah Jones à libérer sa créativité et son art. Longtemps, le chanteur n’a pas souhaité montrer ses œuvres :
"Je n’étais pas prêt à laisser partir ces œuvres qui, pour moi, sont des outils pour créer de la musique. Quand je vois mes tableaux, moi, je vois la musique que je crée”.
Aujourd’hui, il est prêt à passer le cap :
“Je suis prêt à passer à autre chose, et pour créer d’autres choses, il faut que je m’en sépare”.
Les dessins de Keziah Jones sont exposés à la galerie Eric Dupont, dans le 3e arrondissement de Paris.
