Benny Golson nous a quittés. L’artiste américain est décédé à son domicile, en plein cœur de Manhattan. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il aura durablement marqué l’industrie du jazz. En effet, le musicien a endossé de nombreuses casquettes : saxophoniste, arrangeur, parolier et producteur. Il avait été révélé au grand public, lorsqu’il avait rejoint l’orchestre du groupe des Jazz Messengers. Né en 1929, Benny Golson a découvert la musique aux côtés de ses camarades de lycée. Cela marque le début d’une véritable passion. Par la suite, le musicien a continué à vivre de cette passion, en jouant avec les plus importants orchestres de l’époque. Il a également collaboré avec les plus grands artistes, tels que Benny Goodman, Lionel Hampton, ou Art Blakey. Très rapidement, Benny Golson compose ses propres musiques. Et pour cause, en 1959, il fonde le groupe de jazz The Jazztet. Il est aussi à l’origine du titre “Blues March”. Cette chanson deviendra le générique de l’émission d’Europe 1, des années 1960, Pour ceux qui aiment le jazz. En outre, Benny Golson a enregistré plus de trente albums à son nom. Toutefois, il a participé à l’arrangement de nombreuses stars de la musique. Il est notamment question de Miles Davis, Ella Fitzgerald, mais aussi Quincy Jones. Benny Golson a donc travaillé sur plus de 300 morceaux. Une très belle performance !
RIP Benny Golson, one of the last living great saxophonists/composers of the bebop/hard-bop era. Here he is with Freddie Hubbard in 1989 performing his tune “Stablemates”, one of the most common “let’s do a hard one” standards in jam sessions across the world. pic.twitter.com/zDDMzrZkLt
— paul khruangbin (Dan Lehner) (@danlehnermusic) September 22, 2024
Des collaborations avec des grandes marques
Par ailleurs, grâce à son talent, Benny Golson a été approché par de multiples grandes marques. L’objectif était simple : qu’il réalise les musiques de leurs publicités. Et une chose est sûre : elles sont nombreuses. Chevrolet, Gillette, Canada Dry, Pepsi Cola, McDonald’s : la liste est longue. De plus, l’artiste a composé dans le cadre de séries télévisées, mais aussi pour le cinéma. On se souvient en particulier de la bande-originale du film d’Edouard Molinaro, Des femmes disparaissent, sorti en 1959. En 2007, Benny Golson se confiait sur les ondes de la station de radio américaine WRTI, spécialisée dans le jazz. Il exprimait son amour pour le genre :
“J’ai eu une histoire d’amour avec les mélodies. […] En ce qui me concerne, ma musique doit toujours avoir un contenu mélodique significatif, quelque chose que l’on fredonne”.
Une belle histoire d’amour, qui a finalement pris fin. Néanmoins, nous nous souviendrons longtemps de Benny Golson. Nous souhaitons beaucoup de courage à sa famille et à ses proches, dans ces moments difficiles.