Quincy Jones : son morceau Soul Bossa Nova

Quincy Jones  : son morceau Soul Bossa Nova
Quincy Jones a signé un ultra classique.

Une nouvelle histoire de jazz par Benoit Thuret.

Aujourd’hui Jazz Radio vous dévoile le prochain tube de l’été. En réalité, c'est même le plus beau titre de tous nos étés depuis plus de 60 ans !

"Soul Bossa Nova", une partition qui sent bon le sable chaud, celui de la plage de Copacabana, bien sûr. Quelques notes écrites, peut-être les pieds dans l’eau par un immense musicien, par le plus grand producteur de la planète. Producteur de disques de jazz : ceux de Frank Sinatra, de Ray Charles, mais aussi de "Off the Wall", de "Bad" et "Thriller" de Michael Jackson ou encore de "We are the World"… les disques les plus vendus au monde. L’homme au 28 Grammy Awards. Le Maître Q, Monsieur Quincy Jones.

Quincy Jones a en plus le talent de sentir les tendances, de flairer les modes à venir. Dans les années 60, la musique brésilienne connaît un sommet de popularité mondiale. Elle s’est modernisée, enrichie de jazz entre les mains, entre autres, de Carlos Jobim et Joao Gilberto. La nouvelle musique brésilienne a trouvé son nom : la Bossa Nova. 

Quincy Jones ne veut pas laisser passer le train de la modernité et décide de composer son album de bossa nova. Ce sera le sublime "Big Band Bossa Nova". Au cœur de ce disque devenu un classique, une merveille : "Soul Bossa Nova". Un tube planétaire, que Quincy Jones, aurait, selon la légende, écrit en 20 petites minutes. Un titre reconnaissable entre mille. Un instrumental synonyme de gaité, de sourire, de fêtes entre amis sur la plage. Synonyme de vitamine D et d’ultraviolet.

Néanmoins, Quincy Jones n’enregistre pas "Big Band Bossa Nova" à Rio mais à New York avec un big band composé des grands musiciens de jazz de l’époque. Le premier d’entre eux est le pianiste argentin Lalo Schiffrin. A ses côtés, Clark Terry à la trompette et au bugle, Jim Hall à la guitare, Roland Kirk à la flûte.

Cette pièce maîtresse du répertoire de Quincy Jones, gagnera en popularité au fil des années. On l’entend au cinéma, dans des séries, dans des jeux vidéo, dans des publicités.

Quincy Jones a, une fois de plus, réussi un coup de maître en signant "Soul Bossa Nova", un titre indémodable et emblématique de l’esthétique des années 60.

Bon été !