C’est un label mythique, pionnier de la musique noire américaine. Il a signé avec les plus grands noms de la soul : Albert King, Otis Redding, Wilson Pickett, les Staple Singers ou encore Isaac Hayes. HBO lui consacre un tout nouveau documentaire, intitulé “STAX: Soulsville USA”, disponible sur la plateforme depuis le 20 mai dernier. La bande-annonce a elle-aussi été dévoilée et elle donne envie. Réalisée par Jamila Wignot, cette série de quatre épisodes retrace l’histoire du label légendaire et son ascension fulgurante, à l’aide d’entretiens et d’images d’archive exclusives des artistes signés chez Stax Records.
Une histoire folle
Créé à la fin des années 1957 par Jim Stewart et sa soeur Estelle Axon, Stax Records s’oriente d’abord vers la country, Stewart lui-même joueur de violon country. La fratrie, qui possède un magasin de disques du nom de “Satellite”, situé dans un quartier américain composé en grande partie d’une population noire, se spécialise dans le R&B. Le label, intitulé STAX suite à la contraction de STewart et AXton, connaît son premier grand succès en 1960, avec “Caus' I love you “ de Carla et Rufus Thomas.
Par la suite, le duo installe son premier studio d'enregistrement dans un cinéma, en plein milieu de Memphis. Pour l'aspect production, ils décident de travailler avec le premier groupe américain mixte de l'époque Booker T. & the M.G.'S.
La mort d'Otis Redding en 1967 symbolise un moment charnière pour le label. Sous l'influence d'Isaac Hayes, le message au sein du label devient progressivement de plus en plus politique, dans un contexte de bataille difficile d'égalité des droits pour les Noirs américains aux États-Unis.