Suite des histoires de jazz racontées par Benoit Thuret, le directeur de Jazz Radio qui s'est déjà intéressé Frank Sinatra, BB King ou encore le "Take Five". Cette fois, il s'intéresse à la croyance qui fait de la ville de la Nouvelle-Orléans, en Louisiane, le berceau de la musique jazz. Est-ce un mythe ? Est-ce une réalité ? Il nous dit tout.
Le jazz est une musique métisse, métissée, née des rencontres, d’amour et de passions entre différents courants musicaux : le blues, le ragtime, les chants de travail et de nombreux rythmes africains. La Nouvelle-Orléans, au début du 19ème siècle est l’image même du jazz, ouverte, diverse, tolérante, progressiste. Les populations française, africaine, espagnole, créole, amérindienne se côtoient, influencent et enrichissent ensemble la création musicale, artistique et culinaire.
A la Nouvelle-Orléans, le jazz est joué à toutes les occasions, dans tous les évènements de la vie, heureux ou malheureux. Les fanfares, les brass-band résonnent les soirs de fêtes, pendant les mariages, les anniversaires, autant que les jours de funérailles le long des rues. Louis Armstrong, Sidney Bechet, King Oliver, Wynton Marsalis ont joué leur jazz à la Nouvelle-Orléans avant de s’envoler pour le monde entier.
Le jazz est célébré dans une multitude de clubs à la Nouvelle-Orléans et au printemps, lors d’un colossal festival créé en 1970, une référence dans le monde entier, le New Orleans Jazz Fest.
La Nouvelle-Orleans est considérée comme le berceau du jazz pour toutes ces raisons. Et pour toutes ces raisons le jazz est l’enfant métisse de ce berceau.