Le 6 décembre dernier, Judith Owen était en showcase aux Docks 40 à l'invitation de Jazz Radio. Avant de monter sur scène, elle est évidemment passée dans les locaux de la radio et a répondu à quelques questions. Elle a notamment évoqué son dernier album, "Come On And Get It", un hommage aux plus grandes voix féminines de jazz des années 40 et 50 qui ne sont pas rentrées dans l'histoire mais qui méritent qu'on se rappelle d'elles. Une idée qu'elle a eu en écoutant les vinyles de son père...
"Ces femmes ont été connues le temps d’un instant, très court, elles ne sont pas devenues des immenses stars comme Ella Fitzgerald, Sarah Vaughan ou Billie Holiday. Elles étaient puissantes, sans crainte, courageuses et ne s'excusaient pas d'être là. Elles étaient elles-mêmes, uniques, aux commandes de leur propre musique, de leur vie. Je pense que c’est la raison pour laquelle elles ont eu des vies très difficiles et pourquoi elles ne sont pas si célèbres. Elles étaient sexy, avaient un beau sens de l’humour, elles souriaient... La musique, c’est une question de joie. Ce sont ces femmes que mon père avait dans sa collection et j'en suis tombée amoureuse. Petite fille, j’ai écouté ça et je me suis dit que c’est ce que je voulais devenir. Forte, drôle, sexy, joyeuse…"
Avec cet album, Judith Owen a voulu faire perdurer leurs histoires ou simplement les rappeler et les faire connaître.
"Cela faisait longtemps que je voulais faire cet album. Mais j’écris mes propres musiques, je suis constamment en train d’écrire. Pendant le Covid, j’étais déprimée, comme tout le monde. J’étais à la Nouvelle-Orléans et je me suis dit : j’ai tout ce qu'il me faut pour le faire, notamment les musiciens qui savent jouer cette musique. J'avais besoin de sourire, de rire à nouveau, j’avais besoin de cette musique, comme quand j’étais enfant, j’avais besoin de ressentir cette joie. C’était le timing parfait pour sortir de cette période du Covid avec quelque chose qui permettrait à mon public de se sentir bien."
A l'écoute de "Come On And Get It", on ne peut que lui donner raison. Et mettre sur l'album sur repeat, sourire aux lèvres...