Le jazz pleure toujours son décès. Le 16 avril dernier, Ahmad Jamal a succombé à l’âge de 92 ans d’un cancer de la prostate. Le célèbre pianiste qui préférait qualifier son oeuvre de "musique classique américaine" plutôt que du jazz, est notamment connu pour "At The Pershing : But Not For Me", un des plus influents enregistrements de l’histoire du jazz. Huit mois après sa mort, le label Jazz Detective publie le troisième et dernier volume de la collection "Emerald City Nights".
Un an après la publication du "Live At The Penthouse (1965-1966)", la maison du producteur de musique Zev Feldman réitère et rend ainsi hommage à Ahmad Jamal, en sortant "Live At The Penthouse (1966-1968)". Une belle façon de (re)découvrir et de clôturer cette collection contenant des performances inédites du pianiste sur la scène du Penthouse à Seattle dans les années 60. Le disque s’ouvre sur "Gloria" et fait naviguer l’auditeur sur une multitude de riches et généreuses notes de piano, en passant par une réinterprétation de "Misty" d’Erroll Garner ou bien encore celle de "Corcovado", du saxophoniste américain Stan Getz et l’artiste brésilien João Gilberto. Une fantastique promenade au coeur du talent d’Ahmad Jamal, qui se conclut par le brillant "Alfie".
Depuis le 1er décembre, "Live At The Penthouse (1966-1968)" d’Ahmad Jamal est disponible sous forme de double-CD comprenant un livret de réflexions du pianiste américain, des photographies ainsi que le travail de plusieurs acteurs du jazz, notamment Zed Feldman, qui publie ce nouveau disque. "J'ai été très heureux de travailler avec Mr. Jamal, que j'ai écouté toute ma vie. Il était vraiment original et hors-catégorie. Je ne pourrais pas être plus fier de ces enregistrements", avoue-t-il. Un beau cadeau à glisser sous le sapin.
