Cinq ans après la sortie de son dernier album "Moments Preserved", Sullivan Fortner est de retour. Le pianiste américain de 37 ans dévoile le 17 novembre "Solo Game", sur lequel il réalise une proposition entre tradition et modernité en reprenant les plus grands standards de la chanson américaine. À ses côtés pour l’épauler dans cette nouvelle aventure : le pianiste Fred Hersch.
Avec ce nouveau projet, Sullivan Fortner n’a pas fait les choses à moitié, proposant non pas un mais deux albums, à commencer par "Solo". Neuf morceaux où le pianiste né à La Nouvelle-Orléans laisse son instrument prendre toute la place pour ainsi bercer les auditeurs de l’air envoûtant des notes de piano. Un parcours qui débute avec son interprétation de "Don’t You Worry About a Thing" de Stevie Wonder, qui se poursuit avec "I Didn’t Know What Time It Was" de Richard Rodgers et Lorenz Hart. Sullivan Fortner rend également hommage à Antônio Carlos Jobim avec "Once I Loved" ou encore à Randy Weston et son "Congolese Children".
L’expérimentation musicale va plus loin dans la deuxième partie de l’album, "Game", où le piano n’est cette fois-ci plus le seul instrument au coeur de l’enregistrement. Sullivan Fortner pose ici sa voix, joue de l’orgue, des synthèse ainsi que des percussions. Le voyage se déroule différemment ici, en passant d’abord par le mystique "It’s a Game", puis par différents morceaux portant le nom de jeux de société comme "Snakes And Ladders" ou "Hounds and Jackal". Il rend aussi hommage à Frédéric Chopin avec la "Valse du petit chien". Avec "Solo Game", Sullivan Fortner joue définitivement de toute sa virtuosité pour proposer un double-album entre expérimentations et traditions afin de découvrir le piano sous toutes ses formes.