Le fait d'utiliser des bruits du quotidien pour produire une bande originale ou un album ne date pas d'hier. Depuis que le micro enregistreur a été inventé, les musiciens s'en sont donné à coeur joie en enregistrant des bruits d'usine, des discussions dans la rue, le bruit des voitures, celui de l'eau, afin de produire des pistes instrumentales. Cette semaine, on va s'intéresser à une initiative un peu particulière, qui nous vient de la violoniste belge Cécile Broché.
Une initiative qui nous concerne au plus proche, vous allez vite comprendre pourquoi. La musicienne vient en effet de publier son tout nouveau disque, baptisé "3D@Paris", avec un projet un peu unique : elle a voulu capter l'ambiance sonore parisienne pour la restituer dans un disque de jazz. Une idée qui peu paraître bancale à première vue mais qui est en fait géniale, puisqu'on retrouve les trois membres de son "band" (3D veut dire 3 Dudes, "trois types" en français) en train de dialoguer régulièrement avec des sons qu'on entend dans la vie de tous les jours, à Paris, enregistrés et mixés par leurs soins.
C'est ainsi qu'on retrouve par exemple, dans "Message bar (Belleville)", des bips de messagerie qui forment une vraie "mélodie" et qui répondent aux trois musiciens du groupe, avec un rendu très musical. Sur l'album, vous retrouverez Cécile Broché au violon (électrique cette fois-ci), Russ Lossing au piano, au piano électrique et à l'orgue et enfin Satoshi Takeïshi aux percussions. Une vraie bouffée de fraîcheur pour vos oreilles dans ce disque qui reste très expérimental mais sans donner dans le "bizarre".