Il y a 20 ans, Nina Simone nous quittait. C’est à Carry-le-Rouet, dans les Bouches-du-Rhône que l’immense icône du jazz s’éteignait, après une puissante et ambitieuse carrière de 50 ans. Une pianiste de talent qui fait face au racisme très jeune, en se voyant refusé une place dans un conservatoire. Un refus qui la marque et la pousse rapidement à se politiser. Elle devient une militante incontournable, s’engagent dans la lutte pour l’égalité des droits des Afro-américains. Sa musique est bercée par son engagement et elle est au coeur du neuvième numéro de la collection "Supersoniques" de la Philharmonie. Intitulé sobrement "Nina Simone", la poète Valérie Rouzeau raconte sa Nina à elle dans cet ouvrage, "libre" et "sans peur". Un essai en 64 pages pour célébrer Eunice Waymon de son vrai nom.
En juin, pour célébrer Nina Simone, une performance inédite voyait le jour : un live de "Mississippi Goddam" au Newport Jazz Festival en 1966. Un morceau fort où elle s’est attaqué "sans peur à la lutte pour les droits civiques avec des paroles puissantes et un message puissant. Son message de protestation et de résilience résonne à haute voix même aujourd'hui, nous rappelant la lutte en cours pour la justice et l’égalité, peut-on lire sur les réseaux sociaux. Elle a utilisé sans crainte sa plateforme pour aborder les problèmes sociaux, responsabilisant les générations avec sa musique émouvante. Son art continue d'inspirer et de galvaniser le changement."