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Hughes Kieffer, directeur artiste de Marseille Jazz des 5 Continents : "le festival est le reflet d'une scène vivante"

Hughes Kieffer, directeur artiste de Marseille Jazz des 5 Continents : "le festival est le reflet d'une scène vivante"

Le festival Marseille Jazz des 5 Continents débute ce 8 juillet.

Le festival de Marseille Jazz des 5 Continents, débute ce 8 juillet et se poursuivra jusqu'à la fin du mois de juillet, à Marseille et dans ses environs. Il y a en effet sept sites différents où retrouver les artistes et une programmation "OFF" dans la métropole et le département pour une quinzaine de dates hors les murs. Alors, à quelques jours de l'ouverture du festival, nous avons interrogé Hughes Kieffer directeur de Marseille Jazz des 5 Continents.

Avez-vous retrouvé la même fréquentation qu'avant la crise du Covid ?

Ce qui est étonnant, c'est qu'on retrouve les chiffres de fréquentation d'avant Covid pourtant, ce n'est pas le même public qui vient, ce n'est pas le même public qui sort. C'est plutôt bénéfique car on cherchait aussi à faire évoluer le public, à trouver de nouveaux publics, à aller vers la jeunesse particulièrement. Alors est-ce la programmation ou les nouvelles pratiques mais le public s'est rajeuni et c'est très enthousiasmant. C'est aussi en lien avec le fait que sur la scène, il y a aussi une nouvelle génération de jazz qui est fantastique, très vivante, très mixée, très créative et nous, on veut vraiment que le festival soit le reflet de cette scène vivante.

Comment cela se concrétise-t-il dans la programmation ?

On a une soirée qui porte justement sur toutes les influences un peu nouvelles du jazz, c'est celle qui 26 juillet avec Emile Londonien, ce jeune groupe français qui est en train de secouer pas mal les lignes entre le jazz et l'électro, ça c'est un des moments forts. Nubya Garcia juste derrière, saxophoniste anglaise qui mêle le jazz et les influences caraïbes. Et puis, un plateau New York, une création autour d'un magnifique trompettiste Michael Leonhart que l'on connaît notamment comme musicien pour Elvis Costello ou Lenny Kravitz et qui a créé un orchestre, le Michael Leonhart Orchestra et il joue avec un MC qui s'appelle JSWISS. Ensemble, ils ont créé ce son qui est en train de faire fureur à New York, un mélange entre le jazz et le hip-hop. Ça va vraiment être une très belle soirée pour montrer les nouvelles tendances du jazz aussi qui s'ouvre aux musiques urbaines et au hip-hop.

A quelques jours du Festival, beaucoup de dates affichent déjà complètes !

Oui et nous en sommes très très heureux ! Là encore, c'est très enthousiasmant. On voit une force s'exprimer, des gens qui sont au rendez-vous de la programmation, au rendez-vous de nos propositions artistiques, au rendez-vous des lieux aussi. Et cette rencontre entre les lieux, l'artiste et l'audience qui fait qu'on a un beau festival et qu'il y a beaucoup, beaucoup de belles choses en perspective.

Propos recueillis par Benoît Thuret - article écrit par Grégory Curot