Tandis que le Jammin’Juan s’installait faisant vivre la nouvelle scène du Jazz à Antibes, une étoile du Saxophone alto s’éteignait au loin à New York. Celui qui avait vécu et étudié à la même école que John Coltrane, la Granoff School of Music, et qui semblait être derrière les pas du maître, mais avec sa propre voix, s’est éteint à l’âge de 79 ans, presque « en scène ». D’après Reggie Marshall, son fidèle agent, le dernier concert de Fortune a eu lieu en juillet dernier lors du Smoke Jazz and Supper Club à New York.
Sonny Fortune est née en Philadelphia, en 1939 et en 1967 s’est installé à New York suivant le conseil de Coltrane, qui a été en effet un mentor et un ami. Un autre était le percussionniste afro-cubain Mongo Santamaria, et Leon Thomas, le chanteur de soul et jazz.
Le premier album enregistré par Fortune entièrement sous son nom, était Long Before Our Mothers Cried avec le label Strata-East en 1974. Ont suivi Awakening (1975) and Waves of Dreams (1976) enregistrés sous le label Horizon. Il a ensuite enregistré des albums qui incorporaient plus d’éléments funk et disco comme Serengeti Minstrel (1977) and Infinity Is (1978).
Entre temps, il a enregistré avec Elvin Jones, Charles Mingus et 4 titres avec Miles Davis.
Il revient en chef dans les années 90 avec le label Blue Note, dont Four in One (1994), à tribute à Thelonious Monk avec le pianiste Kirk Lightsey. En 1996, il sort From Now On, salué comme un triomphe du post-bop.
Fortune était célèbre aussi avec ses tributes à Coltrane dans les années 2000, notamment avec son album In the Spirit of John Coltrane, 2005.
Encore une perte d’un jazzman que nous regrettons.
