A vol d'oiseau... de l'Aiguille au Brévent !
Nouveau défi pour cette 2ème journée du Cosmojazz avec un rendez-vous incroyable au sommet de l'Aiguille du Midi à plus de 3800 mètres ! Soit le plus haut concert jamais imaginé, en tout cas en Europe ! Et la communion fut parfaite lorsque Sunil Dev lâche ses premières notes face au Mont-Blanc -hélas encapuchonné. Ses délicates mélopées, empreintes de spiritualité, parlent vraiment à l'âme. A ses côtés les tablas de Babu Raja rajoutent à la magie de l'instant. Cerise sur le gâteau, l'apparition surprise sur les derniers morceaux d'André Manoukian a ravi les heureux élus de ce concert là-haut au plus près de cieux !!
A 14 heures, autre temps, autre versant. C'est sur l'esplanade de Planpraz que ça se passe. Et c'est Hadouk Trio qui a donné rendez-vous à un public enthousiaste et curieux. L'endroit est finalement assez incroyable, il y a ceux assis devant puis ceux perchés en hauteur, il y a surtout ces 3 musiciens un peu fous et joueurs émérites (kora, gumbass, claviers, djembé, doudouk, saxophone...) prêts à en découdre. Entre jazz et world, ces 3 allumés -l'un pour la petite histoire est aussi charmeur de serpents !- naviguent à vue pour distiller leurs humeurs voyageuses et leurs notes métissées. En prime, la vue impayable sur la chaîne du Mont Blanc des Drus au Goûter sous un soleil -seul bémol- parfois un peu timide. Magique on vous le répète !
Dernière séance de rattrapage pour ceux qui ont tout loupé avec les Anglais de Portico Quartet qui jouera demain à 14 heures au Montenvers.
Coup de coeur avec Yaron
Yaron Herman joue du piano. Et -on le savait déjà- il en joue plutôt bien ! De la musique de ce jeune prodige, on dira simplement qu'elle est sublime ! Sublime… c'est exactement le mot employé par Yaron Herman lui-même pour qualifier ce concert exceptionnel sur le domaine du Brévent face au mont Blanc. Yaron ne dissimule pas sa joie de s'offrir ce cadeau. Joie que le public partage bien volontiers avec lui.
Yaron Herman, virtuose à la technique exceptionnelle, est aussi brillant que fin. Sa musique est à la fois douce et énergique, voire fougueuse. Toujours aérienne! Surtout lorsqu'il quitte son tabouret et se dresse pour accompagner chacune de ses notes vers le ciel.
Si Yaron joue DU piano, il joue aussi AVEC le piano. Lorsqu'il abandonne le clavier, s’immisce dans les entrailles de son instrument et commence à saisir les cordes à pleins doigts pour les faire vibrer, on comprend enfin pourquoi les pianos sont si gros et à quoi sert toute cette incroyable mécanique !
Toutes les informations sont disponibles sur le site www.cosmojazzfestival.com
