Existe-t-il un lien entre le Jazz et le Disco ?
C’est une relation, un rapprochement, une proximité que l’on a du mal à accepter de prime abord. Mais, contre toute attente, cette liaison souvent insoupçonnée est fondamentale dans l'histoire de la musique. Plus qu’un cousinage éloigné c’est une véritable fraternité d’armes : le lien entre le jazz et le disco. Deux genres musicaux que tout semble opposer et qui, pourtant, partagent bien plus qu'on ne le pense.
Retour dans les années 1970, en plein âge d'or du Disco.
Le Disco, souvent associé aux pistes de danse et aux paillettes, tire une grande partie de son ADN du Jazz. Comment ? D'abord, par ses musiciens. De nombreux instrumentistes de jazz ont contribué à l'éclosion du disco. Pensez à George Benson et à ses riffs de guitare irrésistibles ou encore au pianiste Herbie Hancock, intégrant des sonorités jazz-funk dans ses compositions.
Ensuite, il y a l'harmonie et le groove. Contrairement aux idées reçues, le disco ne se résume pas à une simple rythmique binaire. Il s'inspire des progressions harmoniques sophistiquées du jazz, donnant une profondeur musicale rare pour un genre destiné à faire danser, à faire la fête.
Enfin, l'impact des big bands jazz sur le disco est indéniable. Les cuivres rutilants que l'on retrouve aux pupitres des tubes disco viennent directement du swing et du jazz orchestral. Earth, Wind & Fire, Chic, Kool & The Gang ou encore The Jacksons fusionnent arrangements jazz et rythmique disco. Sans oublier Donna Summer et Gloria Gaynor, dont les productions bénéficiaient souvent de musiciens issus du jazz.
Vous l’aurez compris, loin d'être une simple musique de club, le disco est une fusion où le jazz a laissé son empreinte. Alors, la prochaine fois que vous entendrez un morceau disco, suivez les lignes de basse complexes, fixez votre attention sur les cuivres : vous découvrirez peut-être une touche de jazz insoupçonnée.
