Depuis le 14 février, et ce jusqu'au 17 août 2025, la fièvre Disco s'empare de la Philharmonie de Paris le temps d'une exposition vibrante, où paillettes et engagement politique s'entremêlent à la danse et à la culture noire des Etats-Unis. Mais si cette mise en lumière s'attarde sur l'histoire de ce genre qui a profondément marqué les années 70, cette dernière ne manque pas de rappeler ses liens étroits avec le funk, son petit cousin éloigné rythmique et plus électrique.
Parmi les pièces phares que l'on pourra observer lors de cette rétrospective, certains yeux avisés reconnaîtront la guitare mythique de Nile Rodgers, fondateur du groupe "Chic" et architecte sonore du disco-funk. Nile Rodgers était d'ailleurs l'ambassadeur de cette fusion entre les deux genres grâce à son jeu syncopé, reconnaissable entre milles, qui a donné vie à des tubes incontournables comme "Good Times", ou "Le Freak", dont on vous parlait dans un épisode d'Histoire du Jazz.
L'exposition s'attarde aussi sur deux monuments de l'époque disco, deux idoles féminines que sont Donna Summer et Gloria Gaynor, dont l'univers musical a bien souvent flirté avec le funk. Si Donna Summer était souvent surnommée "la reine du disco", des titres comme "I Feel Love" ou "Bad Girls" sont les témoins de son aisance à naviguer entre les grooves propres au funk et les premières expérimentations électroniques. Quant à Gloria Gaynor, son indémodable "I Will Survive" va puiser dans la dynamique instrumentale du funk, où la basse et la guitare rythmique tiennent un rôle plus que central.
Entre paillettes et engagement politique, cette rétrospective met en lumière une décennie où le disco et le funk ont avancé main dans la main, avant de subir un rejet violent, notamment lors de la Disco Demolition Night en 1979. Une histoire aussi musicale que sociale, dont les résonances sont encore bien vivantes aujourd’hui.
"L’Expo Disco, I’m coming out", du 14 février au 17 août 2025, à la Philharmonie de Paris, 221 Av. Jean Jaurès, 75019 Paris. Tarif : 15€