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La danse jazz : un art étroitement lié au genre musical du même nom

La danse jazz : un art étroitement lié au genre musical du même nom
Les clubs de jazz ont permis la démocratisation de la danse. (© Pexels)

Il est difficile de parler de jazz, sans évoquer la danse. Aujourd’hui, au même titre que le genre musical, la pratique de la danse jazz s’est institutionnalisée et prend de multiples formes.

De nos jours, la danse jazz est tout autant appréciée que le jazz en lui-même. Grâce à des pas, et une terminologie bien précise, cette forme d’art revêt une importance toute particulière. En France, par exemple, un diplôme délivré par le ministère de la Culture, institutionnalise cette pratique. Néanmoins, la danse jazz ne date pas d’hier. Pour retracer son histoire, il est même nécessaire de remonter le temps, pour revenir quelques siècle en arrière, à l’époque de la traite transatlantique des esclaves. Ainsi, ces hommes, déportés en Amérique, imposent leur propre style de musique et de danse. Il s’agit donc de la première apparition de la danse jazz. À cette période, les pas sont beaucoup plus tournés vers le sol : les pieds tapent la terre et les genoux sont pliés. En outre, les danseurs ont tendance à taper dans leurs mains, au rythme des chants qui les accompagnent. Par la suite, de nombreux autres styles de danse en découlent, tels que le swing ou le charleston. 

Le tournant des années 1940

Dans l’histoire de la danse jazz, les années 1940 marquent un véritable tournant. Lors du crash boursier de 1929, les populations ont un besoin impérieux d’argent. Et cette pauvreté les conduit à participer à des concours de danse, permettant d’obtenir un revenu de manière immédiate. Avec la Seconde Guerre mondiale, les salles de danse et les clubs de jazz mettent la clé sous la porte, en raison d’une baisse importante de la fréquentation. Et pour cause, les hommes sont au front, tandis que les femmes travaillent dans les usines. Jusqu’alors, la danse jazz consistait surtout à improviser et à vivre la musique telle qu’on la ressentait, tout en transmettant une émotion au travers du mouvement. Elle était donc accessible à tous. Mais dans les années 1940, la musique jazz connaît un véritable renouveau. Les mélodies sont de plus en plus complexes. De ce fait, il est beaucoup plus difficile de suivre le rythme, en dansant. Le jazz se professionnalise alors, pour devenir une pratique scénique reconnue. De nombreux chorégraphes, tels que Jack Cole ou George Balanchine, font entrer la danse jazz dans une toute nouvelle ère. Au fil du temps, la musique et la danse vont avancer main dans la main, jusqu’à la modernisation du genre, particulièrement prônée ces dernières années.