Lucky Peterson, un musicien destiné à devenir une icone du blues
Il y a des gens qui, sans le savoir, sont faits pour entrer dans la légende. Et si Obélix est tombé dans la marmite de la potion magique quand il était enfant, Lucky Peterson, lui, est assurément tombé dans celle de la musique, et plus particulièrement du blues. Et pour cause : né le 13 décembre 1964 à Buffalo, le petit Lucky grandit dans l'ambiance feutrée du Governor's Inn, club de blues réputé tenu par son père, lui aussi musicien.
A l'âge de 5 ans, Lucky côtoie déjà du beau monde : Muddy Waters, Buddy Guy, mais aussi le producteur Willie Dixon, qui décide de signer son premier single, une reprise de la chanson 1 2 3 4, le propulsant sur le devant de la scène. Lucky grandit sous le feu des projecteurs, toujours plus passionné, se transformant en véritable "machine à musique" : il apprend l'orgue, la guitare, le chant, avant de rejoindre le groupe de Little Milton à ses 17 ans.
Après plusieurs années à jouer avec et pour les autres, Lucky Peterson se lance en solo, signant des albums iconiques, comme "Lucky Strikes" et "Triple Play", qui réussissent avec brio le mélange entre blues classique, soul et grooves funky. Dans les années 1990 et 2000, Lucky Peterson consolide son statut de légende, avec des tournées internationales à guichet fermé et des albums acclamés.
Si Lucky Peterson nous a quittés le 17 mai 2020 à l'âge de 55 ans des suites d'un accident vasculaire cérébral, son héritage musical reste immense, et continue d'inspirer les musiciens du monde entier.