Nile Rodgers aurait-il écrit l’un des plus grands tubes de l’histoire du funk, s’il ne s’était pas fait refouler à l’entrée d’une discothèque ?
Nous sommes à New York en 1977, le soir du réveillon, quand les deux fondateurs du groupe Chic, le guitariste Nile Rodgers et le bassiste Bernard Edwards, sont invités au mythique Studio 54 par la chanteuse et actrice Grace Jones. Ce club de New York où toutes les stars se pressent pour danser.
Mais, malgré leur invitation, une fois à la porte, les deux musiciens se font refouler par les videurs. Grace Jones ayant oublié de donner leurs noms à l’entrée. Déçus, écoeurés et même furieux, ils rentrent chez eux. Ils décident alors de composer une chanson dans laquelle ils diront toute leur colère et leur frustration. La musique sera funk tendance disco, portée par un riff de guitare imparable et une ligne de basse au groove irrésistible comme seuls ces deux musiciens de génie savent en composer. Et pour le texte, une seule expression très américaine et on ne peut plus directe, tournera en boucle à leur micro en guise de refrain : un vengeur « Fuck off » !!!
Après une bonne nuit de sommeil, leur colère s’était un peu dissipée et ils reprirent leur plume pour adoucir leur prose. Niles Rodgers et Bernard Edwards gomment leur refrain colérique et écrivent un nouveau texte joyeux et festif. Ce sera le fameux : « Freak out ! » Et c’est ainsi que naît Le Freak, avec son fameux refrain « Aaah, freak out! Le Freak, c’est chic ». Ajoutant quelques mots en français pour le chic et le glamour.
Le Freak deviendra l’un des plus grands succès commerciaux du groupe Chic, écoulé à plus de 7 millions d’exemplaire dans le monde entier. Le Freak restera un hymne à la fête, à la danse, à la liberté, à celle des années 70 aux Etats Unis.
