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Philippe Méziat : le “Monsieur Jazz” de Bordeaux a tiré sa révérence

Philippe Méziat : le “Monsieur Jazz” de Bordeaux a tiré sa révérence
Philippe Méziat est décédé. (© Instagram)

Le grand amoureux du jazz, Philippe Méziat, est décédé dans la nuit du 30 au 31 octobre 2024. Retour sur son parcours dans l’industrie du genre !

Né en 1942 à Clermont-Ferrand, Philippe Méziat a toujours été un passionné de jazz, tout comme un grand intellectuel. En effet, il poursuit des études de philosophie à Lyon, avant d’obtenir un poste d’enseignant à Bordeaux. Par la suite, il monte en grade, et occupe le poste de principal adjoint. Au fil du temps, il fait le choix de doubler ces compétences universitaires, avec celles acquises au gré de l’évolution de sa passion pour le jazz. Il se fait donc très rapidement connaître grâce à ses articles, publié tout d’abord dans les pages de Jazz Magazine. Dans les premiers temps, il est une figure emblématique de la vielle famille du jazz en Aquitaine. Il écrit alors dans la presse régionale. Entre 2001 et 2008, il est le principal organisateur du Bordeaux Jazz Festival, et programme les Bordeaux Jazz Sessions. Il collabore également avec Citizen Jazz. Sur les réseaux sociaux, les hommages en l’honneur de Philippe Méziat se multiplient, montrant la valeur qu’il avait dans le domaine.Un véritable amoureux du jazz, au service de la musique !

Un jazzfan que nous ne sommes pas prêts d’oublier

Toutefois, Philippe Méziat a été durablement accompagné par de nombreuses personnalités du domaine. Il est notamment question du grand nom de la culture, Jean-Pierre Moussaron, qui lui a permis de “penser” le jazz différemment. Le photographe, Guy Le Querrec, lui a également appris à “regarder” le genre à sa façon. En outre, Philippe Méziat s’entourait d’organisateurs d’événements axés sur le jazz. Malgré l’arrêt de sa collaboration avec Jazz Magazine en 2009, il n’a jamais cessé de fréquenter ces festivals. Pourtant, Philippe Méziat était atteint d’un cancer, qui le diminuait énormément. Son objectif était toujours le même : partager sa passion du jazz avec le plus grand nombre. En 2019, il co-signait, avec Emmanuelle Debur, l’ouvrage “Histoire/histoires du jazz dans le Sud-Ouest : de la Nouvelle-Orléans à la Nouvelle Aquitaine (1859-2019)”. Dans ce récit, Philippe Méziat mêle des événements historiques à des fragments autobiographiques de son existence, aux côtés du jazz. En tirant sa révérence, il laisse derrière lui l’exposition “Jazzbox” de Cécile Léna, dont il a conçu les textes, mais aussi les sélections musicales. Jusqu’à la dernière seconde, l’homme aura été proche de la musique. Et pour cause, il “est parti sereinement vers 2 heures du matin à l’écoute d’un programme de France Musique qu’il avait choisi”. Espérons que sa passion du jazz perdure, grâce à ses nombreux enseignements ! Nous souhaitons beaucoup de courage à sa famille et à ses proches dans cette difficile épreuve.