Le 31 octobre de tous les records
Si pour certains, le 31 octobre évoque davantage les squelettes, les citrouilles et les situations effrayantes, pour d'autres, il est davantage question de records établis. Le 31 octobre 1964, le label Motown marque une étape fondamentale dans son histoire, avec l'un de leurs groupes, les Supremes, porté par la puissante Diana Ross, se hisse en tête des charts aux Etats-Unis, avec le morceau "Baby Love".
Un succès qui est loin d'être anodin quand on sait que "Baby Love" est le deuxième titre consécutif des Supremes à atteindre la plus haute marche du podium, juste après "Where Did Our Love Go", sorti quelques mois plus tôt la même année. Grâce à cet exploit, The Supremes devient officiellement le tout premier groupe du label Motown à avoir deux titres numéro un sur le territoire américain, devenant un phénomène musical incontournable de l'époque.
Plus qu'un titre, un symbole
Et on comprend aisément comment "Baby Love" a réussi à accrocher le public. Sous la direction du trio de producteurs Holland-Dozier-Holland, le morceau se distingue par son rythme accrocheur, soutenu par la voix mielleuse de Diana Ross. Une chanson qui, si on tend l'oreille, sonne parfaitement comme un "son Motown", un mélange inventif et novateur de soul, de pop et de R&B.
Plus que la musique, si "Baby Love" explose dans les classements, c'est aussi par rapport au contexte social du pays. Imaginez un peu : à l'époque où la ségrégation raciale fait encore des ravages aux Etats-Unis, voir un groupe afro-américain dominer les classements nationaux prend une dimension symbolique et puissant.
Avec leur titre, The Supremes ont explosé les barrières sociales et raciales, devenant des icônes qui ouvrent la voie à une nouvelle ère pour les artistes afro-américains. Au-delà d'un simple hit, "Baby Love" demeure un symbole de l'âge d'or de la musique soul, et un jalon pour Motown, qui allait continuer à transformer la scène musicale pour les générations à venir.
