Et si Adèle était la seule héritière d'Aretha Franklin ?
En 2014, Aretha Franklin, la Reine de la Soul, qui était tout autant capable de chanter du Jazz et du Gospel, décide de rendre hommage à des chanteuses, à des femmes, à des grandes voix féminines.
Elle publie l’album « Aretha Franklin sings the great diva classics ». Ce 38ème album studio, produit par André 3000, Clive Davis et Babyface, pourrait ressembler à un testament. C’est plus précisément une succession d’hommages à de grandes chansons interprétées par des femmes.
Parmi les neufs titres sélectionnés par Aretha Franklin, on retrouve des chansons d’Etta James, Glagys Knight, Gloria Gaynor, Dinah Washington, Chaka Khan, The Supremes. La jeune génération est aussi saluée, avec des reprises d’Alicia Keys, Sinead O’Connor et Adèle.
Aretha Franklin, contre toute attente, choisit non seulement de chanter « Rolling in the Deep », mais surtout de se l’approprier en le renommant The Aretha Version. Comme s’il existait deux versions, celle d’Adèle et celle d’Aretha.
Devrait-on alors se demander laquelle des deux versions est l'originale, laquelle est la vraie ?
Et dans sa version, Aretha Franklin intègre des notes de « Ain’t no mountain high enough » de Marvin Gaye et Tammi Terrell. Est-ce pour brouiller les pistes ou pour dire que Rolling in the Deep sonne comme les standards soul de la grande époque de la Motown ?
Aretha Franklin rend un magnifique hommage à Adèle. Elle semble même opérer un passage de relai entre elle et Adèle, la désignant peut-être comme sa possible et unique héritière ; tout en lui faisant passer le message qu’elle est toujours là, bien en place et qu’elle demeure la Queen of Soul.
Adèle s’est bien sûr émue de cette reprise et de cet hommage, Aretha Franklin a toujours été un modèle et une influence majeure pour elle. Adèle n’a que très peu, publiquement, exprimé son émotion suite à cet hommage d’Aretha Franklin.
L’hommage est-il trop grand pour elle ?