Quatre ans après les accusations d’agression sexuelle sur mineure dont il a été victime, Ibrahim Maalouf se retrouve, une nouvelle fois, au cœur du scandale. En effet, la directrice du Festival de Deauville a décidé de l’écarter du jury, en soutien à la vague #MeToo. Ibrahim Maalouf est donc sorti du silence, dans la nouvelle émission de Benjamin Duhamel, Tout le monde veut savoir, sur BFMTV. Avant même que l’artiste ne prenne la parole, l’animateur a demandé à Boris Kharlamoff, membre du service police-justice de la chaîne d’information en continu, de faire un rappel de l’affaire. Mais le trompettiste de renom s’est offusqué du résumé des faits, réalisé par le journaliste. Avant même que Benjamin Duhamel ne puisse dire quoi que ce soit, il s’est insurgé :
“La personne qui vient de faire une sorte de déroulé des faits a fait une énorme bêtise. Ce n’est pas ça les faits ! Je suis désolé de vous le dire, mais ce ne sont pas du tout les faits”.
Il ajoute :
“Vous lui avez demandé de rappeler les faits, les faits, ce n’est pas ça ! Les faits, c’est que j’ai été déclaré innocent il y a maintenant plus de quatre ans après un combat judiciaire, et le Festival de Deauville m’a quand même remercié et demandé de sortir discrètement en faisant du chantage”.
Le présentateur a tout de même tenu à prendre la défense de son journaliste, affirmant qu’il souhaitait seulement “rafraîchir la mémoire” des téléspectateurs. Néanmoins, Ibrahim Maalouf a continué d’exprimer sa colère :
“La démonstration du pseudo-déroulé dont vous avez fait état n’avait pas lieu d’être ! Et tous les détails un peu scabreux que vient de donner ce monsieur en disant ‘il lui a touché les fesses, il ne les a pas touchés’, tout a été prouvé comme étant faux pendant le procès !”.
Il a également reproché à son interlocuteur de “remettre de l’huile sur le feu”. L’ambiance n’était donc pas au rendez-vous sur le plateau !
Une injustice très difficile à avaler
Pour Ibrahim Maalouf et son avocate, Me Fanny Colin, cette éviction est une véritable injustice. Cette dernière s’est d’ailleurs exprimée dans un message transmis à l’AFP :
“Le Festival de Deauville sacrifie un innocent sur l’autel d’un principe suprême, pour des intérêts mercantiles”.
Elle continue :
“Le Festival a demandé à Ibrahim Maalouf de se retirer en toute discrétion, ce qu’il a évidemment refusé. C’est omettre, en effet, que relaxé et reconnu publiquement innocent, c’est tout aussi publiquement et devant les tribunaux qu’il combattra cette éviction injuste et déshonorante pour ses auteurs”.
Malheureusement, Ibrahim Maalouf a beau clamer son innocence, l’opinion publique a parfois beaucoup de mal à passer à autre chose. Affaire à suivre…