On ne le sait pas forcément, mais les droits d'auteur qui protègent les oeuvres, qu'elles soient musicales, littéraires ou cinématographiques, n'a qu'une durée de vie limitée. Ensuite, elles tombent dans le domaine public et deviennent libres de droit, c'est-à-dire qu'elles sont utilisables sans l'autorisation de la famille des artistes ou de leurs ayants-droits. Comme cette durée est fixée à 70 ans après la disparition de son créateur, le 1er janvier 2023, de nombreuses oeuvres datant des années 30 se sont donc retrouvé "libérées". C'est notamment le cas pour des artistes comme Duke Ellington ou Louis Armstrong. Concrètement, si un producteur décide de les moderniser et d'en faire un nouveau disque sans demander d'autorisation, il en a désormais la possibilité.
Cette année, cette "libération" a notamment concernée des partitions, comme celles de plusieurs standards américains parmi lesquels "East St. Louis Toodle-Oo" par Duke Ellington et Bubber Miley qui date de 1927 et qui est l’une des toutes premières compositions du roi du big band dans son style si reconnaissable de sa production datant des années folles. On retrouve aussi le classique "Potato Head Blues" composé par Louis Armstrong et que le trompettiste enregistra pour la première fois en studio avec son Hot Seven, un ensemble éphémère dans lequel jouaient aussi Johnny Dodds à la clarinette et sa seconde épouse Lil Armstrong au piano.
Citons aussi l’entrée dans le domaine public du swing et cinématographique "Puttin' On the Ritz" composé par Irving Berlin, emblématique contributeur du Grand répertoire américain de la chanson.
En France, cela concerne le travail compositeur marseillais Vincent Scotto à qui l'on doit notamment la musique du classique de Joséphine Baker, "J'ai deux amours". A noter qu'il a aussi signé la composition d'un des plus grands tubes de Tino Rossi, "Marinella".