Le père du nouveau roman Michel Butor, s'est éteint à 89 ans, ce mercredi 24 août à l'hôpital de Contamine-sur-Arve, en Haute-Savoie. Il avait connu le succès avec La Modification, publié aux Editions de Minuit qui avait reçu le prix Renaudot en 1957.
L’écrivain était aussi un passionné de jazz, il avait d'ailleurs associé en 2013 sa voix au clavier du pianiste-poète américain Marc Copland dans un album intitulé "Le Long de la Plage". S’il avait déjà évoqué la musique en tant que critique, c’était la première fois qu’il y participait réellement. Dans « Le long de la plage » Michel Butor lit ses propres poèmes, écrits pour l’occasion, sur la rythmique de Marc Copland.
Fils d'un employé des chemins de fer, Michel Butor est né en 1926 à Mons-en-Barœul, près de Lille, dans une famille de sept enfants. Après des études de philosophie, le jeune poète en herbe part enseigner le français puis la littérature en Égypte, à Manchester, en Grèce puis à Genève.
Celui qui se décrivait comme un "inconnu célèbre" doublé d'un "monument marginal" n'a jamais cessé d'écrire, même si après les succès des années 1950 et 1960, ses œuvres étaient boudées par le public et la critique. En 2013, il recevait néanmoins le grand prix de littérature de l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre.
Entre-temps, Passage de Milan, L'Emploi du temps, La Modification et, Degrés, publiés entre 1954 et 1960 sont devenus des classiques, étudiés dans les lycées. Par la suite, Michel Butor s'est engagé dans la composition d'une œuvre empruntant à tous les genres, «Écrire, c'est détruire les barrières», disait-il.
« L’histoire que nous raconte la musique va et vient change un détail puis ajoute un épisode oublié »