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Avez-vous déjà visionné le documentaire "Miles Davis, Birth of the Cool" ? Retour sur un génie d’un autre temps, qui a fait le bonheur de l’industrie du jazz !

Avez-vous déjà visionné le documentaire "Miles Davis, Birth of the Cool" ? Retour sur un génie d’un autre temps, qui a fait le bonheur de l’industrie du jazz !
Miles Davis est une véritable légende du jazz. (© Instagram)

Sorti en 2019, ce n’est pas la première que Jazz Radio se penche sur ce documentaire, qui tente de faire comprendre à tous le génie musical de Miles Davis. La légende continue donc de briller !

La chaîne de télévision française Arte a remis ce documentaire, intitulé "Miles Davis, Birth of the Cool" sur le devant de la scène, il y a quelques semaines. En effet, le film a été diffusé le 18 octobre 2024, en deuxième partie de soirée. Mais ce n’est pas tellement cette information qui nous intéresse, c’est plutôt ce que ces images nous apprennent sur Miles Davis en lui-même. Et pour cause, ce documentaire-portrait a été qualifié de "magistral" par les médias, puisqu’il dévoile au grand jour, les pensées les plus profondes de l’artiste. Il avait d’ailleurs pour habitude de dire :

"La musique a toujours été une malédiction pour moi. J’y pense en me couchant et en me levant".

Pour faire simple, c’est l’histoire d’un génie. Miles Davis a 13 ans, lorsqu’il reçoit un très beau cadeau de la part de son père : une trompette. Avec cet instrument, le jeune Miles tente de reproduire tous les sons de la nature qui l’entoure. La légende prend racine. À l’inverse des sons qu’il arrive à produire, Miles Davis a beaucoup de mal avec sa voix. En 1956, il est opéré d’un double nodule sur les cordes vocales. Les consignes sont très claires : il doit cesser de parler plusieurs jours durant. Mais un soir, au cours d’une soirée, l’artiste craque et s’emporte. Par conséquent, sa voix se pare de cette tonalité qui lui est propre, dont il ne pourra jamais vraiment se séparer. Et le musicien a mis beaucoup de temps à l’accepter. Finalement, parler n’a jamais été son truc. Son truc à lui, c’était la musique : s’exprimer au travers de son instrument. 

Une lutte acharnée contre le racisme 

En août 1959, la pause cigarette de Miles Davis tourne au drame. Alors qu’il se trouve devant un club de jazz new-yorkais, un policier blanc n’hésite pas à le frapper, avant de le conduire au poste. Un acte raciste que Miles Davis n’imaginait pas vivre à New York, la ville plus ouverte du monde. Il dira :

"Cet incident m’a changé à jamais. Il m’a rendu plus amer et cynique".

L’artiste est photographié au commissariat, le visage ensanglanté. En 1961, il sort un album intitulé "Someday My Prince Will Come". Pour la pochette de ce disque, Miles Davis décide de frapper un grand coup, en imposant une très belle photo de sa compagne de l’époque, Frances Taylor. Une femme noire sur une pochette de disque était alors impensable. Pourtant, Miles Davis l’a fait. En outre, lorsque la mécène, Pannonica de Koenigswarter lui demande de faire un vœu, l’artiste répond, avec détermination :

"Être blanc !".

Finalement, cette volonté d’appartenir à une autre ethnie à très certainement entraîner Miles Davis dans les bas-fonds de l’humanité. Il était parfois violent, jaloux, mais aussi dépendant à l’alcool et à la drogue. Ce documentaire montre le musicien sous tous ces aspects : un génie parfois incompris.

📣 "Miles Davis, Birth of the Cool" est à visionner en replay sur arte.tv.