En 2004, la jeune Gretchen Parlato remporte le premier prix Thelonious Monk devant un jury composé de Quincy Jones, Al Jarreau, Dee Dee Bridgewater et Jimmy Scott. Son premier album éponyme sort en 2005 et Jazz Nation le nomme cinquième meilleur album de jazz progressif de l’année. En 2008, elle signe avec le label ObliqSound et sort son deuxième opus « In a Dream » l’année suivante. Produit par Michele Locatelli, l’album comprend des arrangements du pianiste Robert Glasper et permet à la chanteuse de faire une fois de plus la démonstration de son talent.
Depuis, elle a travaillé avec des pointures du jazz, comme Herbie Hancock, Terri Lyne Carrington ou Esperanza Spalding, qui l’a invitée sur son album « Chamber Music Society » (2010). Gretchen Parlato est devenue au fil du temps l’un des valeurs sures de cette « nouvelle vague » de chanteuses de jazz. Véritable jazzwoman, elle n’hésite pas à y inclure une touche de musique brésilienne, de R&B, de soul et de folk. Ce mélange des styles et des techniques lui a permis de développer une ambiance qui lui est propre, habitée par son timbre doux et vulnérable. Jonglant entre les époques et les régions du monde, elle produit une musique élégante et suave.
Coréalisé avec Robert Glasper, « The Lost and Found » est sorti le 4 mai sur le label ObliqSound. On y retrouve quelques uns des musiciens les plus importants de la scène jazz new yorkaise : Taylor Eigsti au piano, Dayna Stephens au saxophone, Alan Hampton à la guitare, Derrick Hodge à la basse et Scott Kendrick à la batterie. On y retrouve entre autres un arrangement du fameux « Blue in Green » de Miles Davis et Bill Evans dans l’album « Kind of Blue ». Un disque qui s’inscrit dans la continuité du précédent et qui prouve la vitalité du jazz d’aujourd’hui. Celle que certains comparent à Cassandra Wilson semble avoir un bel avenir devant elle.
Gretchen Parlato – The Lost and Found – Sortie mai 2011 - ObliqSound
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