Quoi de plus beau que la sortie d'un album pour célébrer son anniversaire ? Le 7 mars 2025, David Linx prendra un nouveau tournant dans sa carrière avec "Real Men Cry", un album très personnel où le parolier belge - qui fêtera ses 60 ans le 22 mars - aborde sans détour le monde d'aujourd'hui. Un nouvel opus qui témoigne de l’évolution constante du chanteur de jazz, toujours en quête d’authenticité et de modernité.
Entouré de musiciens d’exception – à l'image de Grégory Privat au piano, Chris Jennings à la contrebasse, Arnaud Dolmen à la batterie et Hermon Mehari à la trompette – David Linx fusionne son univers avec ceux de ses plus proches collaborateurs, mettant en avant leurs sensibilités artistiques. Même chose pour les textes : si David Linx signe ses propres compositions, il sublime aussi les œuvres de ses amis musiciens, comme Stay in the Light de Youcef Boukella, This Saturday Song de Diederik Wissels, Brooklyn de Mario Laginha et I'm Breathing Out for the First Time de Grégory Privat.
L’album révèle une véritable architecture musicale, où chaque titre s’intègre comme un élément narratif, jouant sur les nuances et les contrastes. Brooklyn se distingue par sa double référence : inspiré du prénom de la fille d’un ami de David, il évoque aussi le célèbre borough new-yorkais. Avec Half Past Gone, Linx abandonne toute légèreté pour retrouver l’exigence de ses collaborations passées avec Diederik Wissels, Ran Blake ou Marc Ducret. Resolution Chant, en clin d’œil aux œuvres de Pat Metheny (American Garage, From This Place), explore une facette brute et instinctive du jazz, contrebalançant la sophistication de l’album. Enfin, The Growing Stone, inspiré d’une nouvelle d’Albert Camus, démontre une nouvelle prise de risque en laissant toute la place à son quartet instrumental.
Avec Real Men Cry, David Linx prouve une fois encore que le jazz vocal peut être un moyen puissant de raconter le monde contemporain, sans nostalgie, mais avec une tradition toujours vivante et réinventée.