"We Want Stars" : voici ce que scandent Sylvain Rifflet, Bettina Kee et Vincent Taeger sur ce tout nouveau disque ! Avec son trio particulièrement innovant, Sylvain Rifflet a donc fait le choix d’explorer de nouveaux horizons. Et pour cause, l’artiste s’associe à deux figures de l’indie pop, formées au jazz avec brio. En réalité, les sonorités des synthés de Bettina Kee créent une sorte de fantasme musical. Ainsi, cela permet d’amplifier les sons du saxophone de Sylvain Rifflet. Mais tout cela n’aurait pas eu la même saveur, sans le groove fougueux de Vincent Taeger. Le saxophoniste s’est même exprimé à ce propos :
"Là, le seul concept, c’est que c’est un trio avec des synthétiseurs".
Il est vrai qu’avec ce nouvel album, Sylvain Rifflet mise sur l’originalité, puisqu’en matière de jazz, les trios saxophone-synthétiseurs-batterie sont assez rares. Il explique :
"C’est aussi ça qui m’intéresse. Rien ne m’angoisse plus que l’idée de devoir faire un disque de quartette avec piano, contrebasse et batterie. Il y a tellement de références dans cette formule ! Je suis plus à l’aise dans des sons un peu inouïs, pour essayer de trouver des chemins qui m’amusent".
En ce qui concerne le processus de création, Sylvain Rifflet est un amateur du partage :
"Je suis arrivé avec des idées, […] puis ils ont complété. On a modifié, affiné ensemble".
Une chose est sûre : ce trio fait l’unanimité ! Et pour cause, l’artiste a même été élu musicien français de l’année par Jazz Magazine. Une belle consécration pour Sylvain Rifflet, qui clôture l’année 2024 en beauté !
Le jazz est fait de rencontres
Le jazz est fait de rencontres, tout comme l’expression artistique de Sylvain Rifflet. Plutôt habitué à travailler avec des percussionnistes, l’artiste a préféré faire appel au batteur Vincent Traeger pour ce nouveau projet. Il raconte :
"Je connais Vincent depuis très longtemps. […] À l’été 2022, il m’a invité à jouer à la Gare [Paris 19e] avec son groupe, et je me suis rappelé à quel point j’aimais sa façon de jouer de la batterie. Vincent a un son bien à lui. […] Il a un groove incroyable. Je cherchais un batteur de jazz qui ne sonne pas comme un batteur de jazz, et Vincent a ce truc rare et impressionnant, […] de pouvoir faire danser les gens instantanément".
En ce qui concerne Bettina Kee, Sylvain Rifflet était tout aussi sûr de lui :
"Je me suis dit que ça trancherait, que ça amènerait un peu de piquant. Je ne voulais pas de jazz bien propre. Bettina était la bonne personne. En plus, elle connaît très bien Vincent".
De plus, le saxophoniste était à la recherche de l’équilibre parfait, au sein de son trio :
"Le trio est une forme un peu spéciale, parce qu’il faut que les énergies circulent de manière triangulaire entre les gens".
Quoi qu’il en soit, c’est mission réussie pour Sylvain Rifflet !
