Un album de collaborations entre jazz, rap et hip-hop
Que celui qui n'a jamais écouté de musique fusion se penche quelques instants sur l'album "Back on the Block" de Quincy Jones. Sorti en 1989, l'album représente un tournant majeur dans l'histoire de la musique contemporaine, et fait ce qu'aucun autre n'avait fait jusqu'alors : mélanger jazz, soul, et hip-hop. En vérité, Quincy a construit cet album comme un grand hommage à tous les styles musicaux qui ont marqué sa carrière en invitant de nombreux artistes de renom, comme Miles Davis, Barry White, Ella Fitzgerald, ou encore Ray Charles mais aussi des figures montantes du rap, comme Big Daddy Kane et Ice-T.
Le titre fait d'ailleurs écho à un morceau de l'album, "Back on the Block", une chanson qui mélange habilement jazz et rap et témoigne du génie audacieux et innovateur de Quincy Jones, qui cherche à faire tomber toutes les barrières entre les générations et les styles musicaux.
Un manifeste pour la diversité musicale
Quand l'album sort, Quincy a 56 ans, et derrière lui, un certain nombre d'expériences dans les milieux du jazz et de la production. Un atout, qui lui permet d'offrir un mélange unique de tradition et de modernité. Le titre qui représente bien cet esprit s'appelle "Birdland", une réinterprétation du titre classique de Weather Report, où Jones réunit des rythmes et des arrangements modernes, tout en rendant hommage aux racines jazz de ce standard.
A sa sortie, "Back to Block" devient une référence, récoltant pas moins de six Grammy Awards. Un succès qui s'explique grâce à son rôle de "pont intergénérationnel", amenant le jazz et le rap à coexister et à ouvrir la voie à de nouvelles productions musicales du même style. En résumé, Back on the Block n’est pas seulement un album, mais un manifeste pour la diversité musicale, une célébration du passé tout en accueillant l’avenir.
