Rendre hommage à la Terre Natale
Ils ont beau n'avoir que 3 ans de carrière, Zangbeto a tout pour séduire les mélomanes du monde entier. Le groupe est né d'une rencontre en 2021 : celle de trois jeunes musiciens togolais virtuoses, entre le pianiste Joachim Amouzou, le batteur Henoch Fafaji, et le bassiste Honoré Dago. Ces derniers sont tous les deux inscrits à une résidence artistique proposée par le musicien togolais Peter Solo, du groupe Vaudou Game.
Entre eux, c'est tout de suite une évidence : ils vont jouer ensemble. Leur nom aussi est une évidence : Zangbeto signifie chasseur de nuit, un nom peu anodin puisqu'il fait écho à une société de masques que l'on retrouve au sud de la République du Bénin. Leur mission ? Veiller sur la ville, et sur les habitants, afin de chasser les esprits nocturnes tapageurs. A l'image des chasseurs de nuit, Zangbeto veut insufller un air musical nouveau sur la scène musicale francophone, entre jazz et sonorités traditionnelles.
Fusion entre jazz et tradtions
De cette rencontre naît un projet : celui d'enregistrer un album. Et ça tombe bien, puisque lors de leur passage dans plusieurs festivals, le groupe Zangbeto rencontre d'autres musiciens, avec qui ils ont envie de partager l'affiche, à l'image du trompettiste français Félicien Bouchot, membre de plusieurs groupes comme le Keystone Big Band, le tromboniste Simon Girard, le guitariste Romain Baret ou encore le saxophoniste et flûtiste Pierre Desassis. Ensemble, ils enregistrent "EZO", un album enflammé - en écho à sa signification en langue Ewé, "Feu".
Un élément sacré utilisé dans les rituels vaudous, auquel le groupe souhaite rendre hommage à travers leur musique. Une union puissante entre les standards du jazz et les chants traditionnels du Togo. Un groupe à découvrir d'urgence.