Ce nouvel album signé Hervé Sellin est une véritable surprise pour les amateurs de jazz. En effet, “Jazz impressions” présente certaines œuvres revissées de Gabriel Fauré et de Maurice Ravel. Dans son précédent opus de “Jazz impressions”, portant sur les œuvres pour piano de Claude Debussy, Hervé Sellin s’était uniquement montré en tant que pianiste. Cette fois-ci, il a souhaité prendre une direction différente. L’artiste explique :
“J’aime cette façon de se mettre en danger et d’aller chercher quelque chose qui n’est pas forcément facile. L’idée est toujours la même : comment va-t-on faire pour surprendre et pour que ça sonne authentique ?”.
Il présente d’ailleurs son travail comme une forme de déconstruction, puis de reconstruction. Effectivement, il aime inverser les éléments musicaux d’une œuvre. En outre, Hervé Sellin ne cesse de se renouveler. Depuis 2023, il explore une formation en trio, avec Jean-Paul Celea, à la contrebasse, et Daniel Humair, à la batterie. Ces derniers sont de véritables figures emblématiques du jazz, riches d’une solide expérience. Avec leur album, intitulé “New Stories”, les trois cadors rendent hommage au genre. Bien entendu, Hervé Sellin était à l’origine de ce projet, puisque le musicien n’avait qu’une seule envie : partager sa musique et son talent. Et cela, pour le plus grand bonheur du public !
Attention 3 monstres en liberté ce soir !
— Nuke&Jazz (@Nuke_and_Jazz) March 22, 2023
Quel plaisir de savourer en live #BalBlomet nos 3 légendes 🎶😍
Daniel Humair 🥁
Jean-Paul Céléa 🎻
Hervé Sellin 🎹 pic.twitter.com/tU8SW0iCyJ
Une carrière hors du commun
Hervé Sellin est un artiste qui fait dans l’originalité. Alors qu’il mène une brillante carrière dans l’enseignement, il décide de se tourner vers le jazz. Tout comme l’un de ses compagnons de route, qui n’est autre que Michel Legrand, il se consacre entièrement au genre, en tant que pianiste, compositeur et arrangeur. Finalement, Hervé Sellin a toujours été proche du jazz. Il est d’ailleurs né dans une famille de musiciens. Son père était même trompettiste de jazz. Ainsi, l’artiste commence le jazz dès l’âge de seize ou dix-sept ans. À l’époque, cela n’était pas vu de la même manière qu’aujourd’hui :
“Il ne fallait pas dire que l’on faisait du jazz, c’était mal vu”.
Pourtant, Hervé Sellin ne baisse pas les bras, ce qui lui vaudra de collaborer avec les plus grands. Il est notamment le pianiste attitré du saxophoniste américain, Johnny Griffin, pendant près de vingt ans. Un très beau parcours, qui ne semble pas prêt de prendre fin !