Edward Perraud est le compositeur d’un triptyque unique en son genre. Ainsi, après la parution des albums "Espaces" et "Hors temps", le batteur s’est lancée dans la composition de la dernière partie de son projet. "De l’ombre à l’aube" s’inspire donc du concept de lumière. Et pour cause, l’espace, le temps et la lumière apparaissent comme une trinité des concepts scientifiques, permettant un approfondissement certain de la connaissance des lois de l’univers. Tout droit venu de l’imaginaire d’Edward Perraud, cet opus est le résultat d’une longue quête improvisée. Néanmoins, cela a donné naissance à la mise en avant d’un thème universel : la lumière. En effet, "De l’ombre à l’aube" est une véritable ode à la lumière, qui apparaît avec l’aube, tandis que la nuit représente l’ombre. D’un autre côté, Edward Perraud s’est également inspiré des lumières de l’œuvre de Victor Hugo, redécouverte lors d’un périple sur l’île de Guernesey. L’artiste a alors visité la maison de Hauteville, ayant appartenu à l’auteur. Selon la légende, les dernières paroles prononcées par Victor Hugo, le 22 mai 1885 auraient été :
"C’est ici le combat du jour et de la nuit".
Une approche singulière de l’espace-temps
Pour Edward Perraud, ce triptyque est un véritable voyage musical, qui puise son énergie dans l’essence même de la Terre. Il s’intéresse notamment aux trous noirs, et se base sur la réflexion de Stephen Hawking, présenté dans son ouvrage, intitulé "Une brève histoire du temps". Le physicien affirme :
"Mon message, ici et maintenant, c’est que les trous noirs ne sont pas aussi noirs qu’on les dépeint. Ce ne sont pas les prisons éternelles qu’on a décrites. Des choses peuvent sortir d’un trou noir, dans notre univers et peut-être dans d’autres. Donc, si vous sentez que vous êtes dans un trou noir, ne perdez pas espoir : il y a un moyen d’en sortir".
Face à ces mots, Edward Perraud explique :
"Ce fut pour moi l’occasion de penser autrement le déroulement du temps musical qui change radicalement, quand il est confronté au concept de temps cosmologique".
De la même manière, la fameuse phrase d’Albert Einstein, connue de tous, illustre parfaitement ce principe :
"Ce n’est pas le temps qui passe, mais bien nous qui passons dans le temps".
Avec cette approche très particulière de l’art, Edward Perraud tente d’associer la musique au temps, en suscitant une vive émotion.
