Aretha Franklin : cette anecdote révélée par sa biographie

La quarantième cérémonie des Grammy Awards a eu lieu le 25 février 1998, au City Hall de New York. Cette soirée est d’ailleurs restée gravée dans les anales de l’événement ! À cette occasion, le producteur de la soirée, Ken Ehrlich, propose à Luciano Pavarotti d’interpréter, en direct, l’un de ses airs les plus populaires : “Nessun Dorma”, tiré de l’œuvre de Giacomo Puccini, “Turandot”. Bien entendu, il s’agit de l’un des temps forts de la soirée. En effet, le “Nessum Dorma” de Puccini est associé au ténor italien, depuis qu’il l’a interprété lors de la Coupe du monde de football de 1990, qui s’est jouée en Italie. Face au succès phénoménal de cette performance, les organisateurs des Grammy Awards décident de retenter l’expérience, plusieurs années après. Pourtant, durant les répétitions avec le chef d’orchestre, le ténor italien se plaint de maux de gorge. Une demi-heure après le lancement du show télévisé, le couperet tombe. Un assistant de production reçoit un appel de Pavarotti. Il affirme ne pas être en capacité de chanter ce soir-là, mais qu’il se fera un plaisir de revenir l’année prochaine. La panique se fait ressentir en coulisses. Mais Ken Ehrlich a une idée lumineuse. Il se rappelle qu’Aretha Franklin avait interprété ce même air, deux semaines plus tôt, lors d’un concert caritatif à New York. Et heureusement, la queen de la soul était présente aux Grammy Awards. Après avoir écouté la cassette de la répétition avec Pavarotti, elle accepte de le remplacer au pied levé. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette version inattendue de “Nessun Dorma” a fait l’unanimité. L’artiste a été acclamée durant de longues minutes. Une véritable reine !

Les grands talents sont mis à l’honneur

Il est vrai que cette cérémonie, connue de tous, récompense tous les styles musicaux, de la pop, au classique, en passant par le jazz. En 1998, le prix du meilleur enregistrement orchestral est décerné à Pierre Boulez, et à l’Orchestre de Cleveland, pour leur interprétation de la “Symphonie Fantastique”. De son côté, Cecilia Bartoli remporte le prix de la meilleure performance vocale, grâce à son album “An Italian Songbook”. Une soirée mémorable, qui a été sauvée par la grande Aretha Franklin, et dont on parle encore aujourd’hui !